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Les étapes pour réussir la rénovation de son logement
Faites-vous accompagner dans votre projet et bénéficiez d'aides financières. Découvrez les travaux éligibles, les montants et les démarches à suivre.
Rénover son habitation est une préoccupation qui prend une ampleur inédite au sein des foyers français. Si certains y voient une nécessité matérielle pour préserver des conditions de vie décentes au sein de logements vieillissants, d’autres en font un projet de vie en vue de construire un nid qui leur correspond parfaitement jusque dans les moindre détails, dans une maison choisie et achetée pour ses caractéristiques architecturales et son environnement. Par ailleurs, la nécessité de lutter contre le réchauffement climatique et de procéder à la transition énergétique, place chacun devant la responsabilité de rendre son logement moins énergivore.
Procéder à la rénovation de son habitation n’a, dans tous les cas, rien d’anodin. Un tel projet impacte directement les conditions et le confort de vie de l’ensemble du foyer, pour un coût représentant par ailleurs un investissement conséquent – surtout s’il n’est pas inclus dans un prêt immobilier contracté pour l’achat du bien immobilier. Aussi convient-il de ne pas se tromper dans ses choix d’une part, et dans le process de réalisation d’autre part. Ce dernier inclut tout à la fois les étapes de réalisation, le choix de ses prestataires et les démarches annexes comme l’obtention d’aides financières ou d’autorisations indispensables.
Si la volonté est louable et la motivation au rendez-vous, veillez à bien réfléchir et planifier votre rénovation, au risque de transformer un objet de satisfaction en galère stressante voire coûteuse. Rénover est un projet complexe qui vous demandera du temps et de l’énergie, même si vous confiez la majeure partie des travaux à des entreprises : il vous faudra suivre, coordonner et contrôler les réalisations, après les avoir planifiées et décidé de leur financement.
Pour vous aider à y voir plus clair, définissons plus clairement les objectifs que devrait atteindre toute bonne rénovation aujourd’hui, avant de dresser les étapes essentielles à la réalisation d’une rénovation réussie.
I - Qu’est-ce qu’un logement économe ?
En premier lieu, revenons sur la notion de logement économe, maintenant indissociable de celle de rénovation : les technologies permettant de réaliser des économies d’énergie ou de tendre vers l’autonomie énergétique progressent vite, aussi tout projet doit tenir compte des dernières innovations pour réduire la consommation d’énergie et la facture liée.
Une question de performance
Lorsque l’on parle de performance énergétique pour un logement, il s’agit en réalité de la mesure de la quantité d'énergie que consomme annuellement le bâtiment, eu égard à la qualité de son bâti, de ses équipements énergétiques et de son mode de fonctionnement. C’est le confort thermique qui est visé, par la recherche d’une efficacité énergétique accrue, à moindre consommation d’énergie. Des leviers peuvent être actionnés durant une rénovation, pour booster l’efficacité énergétique passive (par l’isolation, la ventilation et les équipements de chauffage) ou l'efficacité énergétique active (grâce à la régulation, la gestion de l'énergie, la domotique et la gestion technique du bâtiment, autrement appelée GTB).
Améliorer la performance énergétique passera généralement par l’installation d’appareils de régulation plus précis, ou l’adjonction de technologies plus perfectionnées ou utilisatrices d’énergies renouvelables : solaire thermique et photovoltaïque, pompe à chaleur ou puits canadien notamment. Selon le cas, une chaudière à haut rendement ou un émetteur de chauffage à basse température comme le plancher chauffant, pourront participer d’une meilleure performance énergétique.
Celle-ci est traduite concrètement dans le diagnostic de performance énergétique (DPE), obligatoirement réalisé lors d’une transaction immobilière et que tout propriétaire réalisant des travaux de rénovation devrait effectuer au préalable. Le classement du logement sur l’échelle entre A et G donne une idée de l’ampleur de la préoccupation énergétique à inclure dans le projet. Un logement dit « économe » sera classé A ou B, et toute rénovation pourra tendre à atteindre ce niveau de performance. Précisons que le DPE a ses limites, et qu’il peut s’avérer approprié de réaliser un véritable diagnostic thermique, fournissant davantage d’informations.
Les recommandations figurant dans un diagnostic thermique peuvent aider à orienter les éléments sur lesquels prioriser les travaux. En matière énergétique, le système de chauffage, les menuiseries, l’isolation des murs ou celle du toit pourront être visés. Les normes de construction dans le neuf, la RT2012 et depuis peu la RE2020, fixent des normes de kilowatt heure (kWh) par an à ne pas dépasser et peuvent servir de modèle afin de trouver les meilleurs matériaux et les technologies les plus avancées.
Pourquoi tendre vers le logement économe ?
Si la réponse à cette question est comprise dans son titre, il convient cependant de préciser certains points pour comprendre que tout un chacun a intérêt à tendre vers la performance énergétique, mais que c’est également un enjeu sociétal primordial.
Le contexte de réchauffement climatique et l’augmentation constante de la consommation d’énergie sont les deux données préalables expliquant la nécessité d’adopter une politique d’austérité énergétique, individuelle et globale. La consommation augmente car les foyers s’équipent de plus en plus d’appareils gourmands en électricité, notamment. Le réchauffement climatique est vecteur d’installation d’un nombre croissant de climatisations par ailleurs, aussi énergivores que le chauffage en hiver. Parvenir à répondre à davantage de besoins tout en maintenant voire en abaissant la consommation réelle d’énergie, est absolument nécessaire à l’heure où la production d’énergie est coûteuse à produire, quand la tension continue exercée par la demande, ne risque pas carrément de causer des coupures dans le réseau.
Conserver une capacité suffisante de production d’énergie passe donc par la progression de la technologie de chaque appareil pour le rendre moins gourmand, et en matière immobilière, par un abaissement du besoin de chaque logement grâce à l’isolation et l’installation d’équipements de nouvelle génération.
Au niveau individuel, rendre son logement plus économe permet en premier lieu de réaliser des économies sur ses factures d’énergie et ce, sur le long terme. Le coût des travaux réalisés sera également amorti par la prise de valeur du bien sur le marché immobilier, les acquéreurs étant prêts à acquérir plus cher un logement déjà bien isolé et mieux classé au DPE. Si le gain ne devient alors concret qu’en cas de revente, il s’agit tout de même d’un moyen sûr d’augmenter la valeur de son patrimoine immobilier.
Rappelons au passage que de nombreuses aides sont aujourd’hui accessibles aux propriétaires désireux de réaliser des travaux améliorant la performance énergétique de leur logement. Certaines visent à réduire la facture, comme MaPrimeRénov’ ou les certificats d’économies d’énergie (CEE), sur lesquels nous apporterons quelques précisions ultérieurement.
Enfin, des aides locales peuvent être sollicitées, comme celles attribuées par le programme Action Cœur de Ville dans le département de la Loire. N’hésitez pas, pour toute assistance, à vous rapprocher des conseillers du dispositif Rénov’actions42, service public fournissant gratuitement des informations et un accompagnement dès la conception du projet de rénovation, pour sa bonne réalisation et l’accompagnement à l’obtention de toutes les aides possibles.
II- Rénover : par étape ou d’un seul coup ?
L’intérêt d’une rénovation étant posé, il convient maintenant de déterminer comment la réussir au mieux. Si d’aucuns préfèreront certainement opter pour un projet à réaliser d’un seul tenant, certaines considérations peuvent pousser à scinder sa rénovation en plusieurs étapes, à concrétiser sur plusieurs mois ou années.
Les 3 raisons poussant à vouloir étaler sa rénovation dans le temps
La première est la question du budget, souvent de mise si la rénovation n’a pas été inclue dans le prêt immobilier d’acquisition de la maison. Un propriétaire souhaitant moderniser la maison qu’il possède depuis un temps indéfini devra trouver les fonds nécessaires, pour une facture globale s’élevant souvent à plusieurs dizaines de milliers d’euros. Bien évidemment, tout dépend de l’ampleur de la rénovation, certains travaux étant bien plus onéreux que d’autres.
On considère que pour une rénovation classique, il faudra prévoir :
- Jusqu’à 500€ par mètre carré pour une rénovation légère,
- Entre 550€ et 1100€ / m² pour une rénovation complète,
- Jusqu’à 1600€ / m² pour une rénovation lourde (incluant une intervention sur le bâti, la charpente, etc.).
Il ne s’agit toutefois que de fourchettes indicatives, pouvant varier en fonction du choix des matériaux notamment. Le bon réflexe est de dresser un tableau précis des actions à mener, pour estimer le coût de chacune d’elle et vérifier si l’ensemble peut être réalisé rapidement ou nécessitera du temps pour engranger l’épargne correspondante.
Une autre raison de scinder les travaux de rénovation en plusieurs parties, est la préservation du confort de vie dans le cas où la maison est occupée durant la phase de rénovation. Conserver une partie habitable sans travaux en cours, pendant que d’autres pièces subissent la transformation voulue, s’avèrera essentiel pour certaines personnes. Bien entendu, certains travaux impactent nécessairement l’entièreté du logement (toiture par exemple) et cette stratégie a ses limites.
Enfin, découper les travaux en plusieurs phases peut être utile si l’on décide de réaliser soi-même certains travaux et que d’autres sont confiés à des entreprises. Il s’agira alors de se laisser le temps de procéder à ses propres tâches, sans risquer qu’un artisan ne doive intervenir trop tôt pour l’étape suivante : prévoir des marges de sécurité semble ici indispensable.
Les risques de la rénovation par étape
Le premier piège d’une rénovation par étape, est de ne pas arriver au bout. Les aléas de la vie peuvent impacter la situation financière et rendre inaccessibles les prochains travaux, quand ce n’est pas l’inflation du prix des matériaux qui grève un budget établi de longue date. Il peut également être question d’une baisse de motivation, lorsque les travaux durent longtemps ou qu’il faut les reprendre après une pause. Enfin, la revente du bien immobilier peut se présenter pour diverses raisons, et une rénovation en cours risque fort de diminuer considérablement le prix de revente, ou d’ouvrir la voie à une forte négociation de la part des acquéreurs potentiels.
Le deuxième risque est de nuire à la « bonne santé » de la maison – et à la sienne au passage – ou de devoir reprendre des éléments déjà rénovés lorsque la tranche de travaux suivante est à l’ordre du jour. Plusieurs exemples en la matière :
- Le remplacement de menuiseries anciennes par du matériel moderne et mieux isolé et isolant, est dangereux si le système global de ventilation de la maison n’est pas adapté en conséquence. Les maisons anciennes étaient principalement ventilées par les défauts d’étanchéité, et les combler sans prévoir comment évacuer l’humidité notamment, sera vecteur d’apparition de moisissures et d’un air ambiant moins sain à respirer.
- De la même manière, changer une fenêtre sans prévoir l’évolution de son encadrement est une erreur classique. Certains modèles sont incompatibles avec la pose ultérieur d’une isolation par l’extérieur et d’un bardage : les fenêtres seront à remplacer une deuxième fois le cas échéant, ou une solution moins efficiente devra être trouvée.
- Renforcer l’isolation peut enfin rendre le système de chauffe surdimensionné, et aboutir à un inconfort certain.
Pour éviter tous ces risques, le bon sens conduit donc à établir un plan global et cohérent de rénovation, avec l’ensemble des éléments compatibles entre eux. Et même alors, étaler la rénovation sur plusieurs années laisse l’opportunité aux normes d’évoluer, ou d’adopter de nouveaux goûts poussant à faire d’autres choix, avec les mêmes risques que cités précédemment.
Si des ajustements deviennent nécessaires à terme, c’est logiquement le budget qui s’en voit pénalisé, outre le temps perdu. Rénover en une fois semble alors bien plus sécurisant.
Point d’attention : rénover dans le bon ordre
Rénover en une fois suppose tout de même de procéder aux travaux dans un ordre logique. Notamment, des mesures peuvent être nécessaires pour prévoir les bons éléments à inclure dans la rénovation, qui ne pourront être faites qu’après les premiers travaux. Prenons à nouveau l’exemple du système de chauffe, dont le dimensionnement pourra être efficacement décidé après avoir rénové l’isolation de la maison. L’expérience des professionnels peut conduire à avoir confiance dans leurs projections, attention cependant si vous planifiez les achats par vous-même.
Il est également question de placer les différents travaux dans le bon ordre, pour que chaque partie puisse se dérouler sans encombre, qu’elle vous incombe ou que vous l’ayez confiée à un professionnel. Un plaquiste interviendra après l’électricien, et les poseurs de cuisine après le plombier. Si cela semble une évidence, les professionnels du bâtiment témoignent qu’il est pourtant fréquent de devoir reprendre des tranches de travaux censées être terminées.
Ajoutons en complément, qu’il est indispensable de bien penser son projet en amont et d’envisager toutes les possibilités. Procéder à la réfection de sa toiture sans avoir considéré l’opportunité d’y intégrer une installation photovoltaïque par exemple, est une erreur courante. Il en va de même pour un ravalement de façade qui n’a pas tenu compte de l’utilité d’une isolation par l’extérieur : pour éviter de rendre l’opération inutile, un propriétaire pourra décider d’isoler par l’intérieur et finalement, perdre de l’espace habitable.
III- Les 5 étapes pour réussir son projet
Une fois ces points d’attention éclaircis, vous voici prêt à concrétiser votre rénovation globale ou partielle. A l’instar des différents travaux à réaliser, votre démarche doit s’articuler autour d’étapes précises pour garantir le plein succès de votre projet.
1 - Définir ses attentes et un programme de travaux
En premier lieu, il vous faudra définir où vous voulez aller. Au sein d’une même maison, dix propriétaires différents pourront élaborer dix plans de travaux différents. A vous donc, de déterminer quel sera le vôtre et ce, au regard de vos attentes particulières.
Car la première réflexion à mener sera de déterminer vos besoins réels, pour mesurer l’ampleur des transformations à apporter au logement pour qu’il corresponde pleinement à votre besoin en termes de confort et d’esthétique. Ne cherchez pas à faire entrer chez vous un visuel de catalogue : ce que vous trouvez beau peut très bien ne pas correspondre à vos attentes pratiques. Par exemple, un nez sensible préfèrera une cuisine fermée, même si ce n’est pas dans l’ère du temps et se révèle moins convivial. Peut-être pourrez-vous alors trouver une solution intermédiaire grâce à une ouverture visuelle, protégée par une verrière.
De la même manière, interrogez-vous sur tous les aspects de votre vie quotidienne : souhaitez-vous disposer d’une douche à l’italienne ? D’une baignoire ? Etes-vous sensible à la répartition homogène de la chaleur ? Trouvez-vous que l’aération initiale est trop importante ? Aimez-vous cuisiner ? Souhaitez-vous éloigner votre chambre de celle de vos enfants ? Souhaitez-vous produire votre propre énergie ?
Poursuivez cette liste avant de faire le moindre plan, car les réponses guideront votre main, dans la mesure des possibilités de la maison bien entendu.
Cet exercice vous permettra par ailleurs de déterminer quelle ampleur de transformations sont nécessaires. Si vous désirez une cuisine fermée, il ne sera pas nécessaire de l’ouvrir. A contrario, si une douche et une baignoire sont deux équipements que vous souhaitez inclure dans votre salle de bain, peut-être sera-t-il nécessaire d’agrandir celle-ci en empiétant sur une autre pièce ?
Le diagnostic de performance énergétique peut très bien attribuer une bonne note à votre maison, mais pas vous : une isolation supplémentaire, par l’extérieur de préférence, pourra résoudre votre perception d’une fraîcheur ambiante. Le système de chauffage peut être à revoir, par ailleurs.
Le but est ici de lister le plus précisément possible la totalité des tâches à mener à bien, et de les positionner dans l’ordre idéal de réalisation, en vue de définir un programme de travaux. Vous pourrez ensuite décider des parties à réaliser vous-mêmes et de celles à confier à des professionnels, puis demander les devis nécessaires : l’enveloppe budgétaire globale de votre rénovation se dessine enfin.
2 - Trouver les bons professionnels
L’étape suivante consistera donc à dénicher les bons artisans et entreprises intervenantes. En l’absence d’expérience, pas facile de s’y retrouver mais fort heureusement, des solutions existent pour vous faciliter la vie.
En premier lieu, visez la prise de contact avec des sociétés labellisées « reconnu garant de l’environnement » (RGE), ce qui constitue une évidence aujourd’hui pour qui réalise des travaux de rénovation, pour plusieurs raisons.
D’une part, ce label signifie que l’entreprise en question tend vers des pratiques de développement durable, qu’il s’agisse des matériaux utilisés ou de son fonctionnement quotidien. L’aspect social est un critère d’évaluation également, et le prestataire est considéré « de confiance » par l’organisme qui le contrôle régulièrement : la société est alors solide financièrement, fait montre d’une expertise reconnue dans la rénovation énergétique, et recueille des avis globalement positifs (et les expériences négatives peuvent être remontées à l’organisme de contrôle).
D’autre part, la certification RGE des artisans auxquels vous ferez appel sera indispensable à l’obtention d’aides financières à la rénovation énergétique, publiques comme privées.
Pour faire le tri parmi les prestataires et orienter au mieux votre choix en fonction du projet, vous pouvez vous rapprocher de Rénov’actions42 que nous avons déjà évoqué. Toujours gratuitement, les conseillers vous apporteront ici une assistance complète à la définition, à la mise en œuvre et au suivi de votre projet. Rénov’actions, en tant que dispositif construit par les collectivités de la Loire en partenariat avec les banques et les professionnels du bâtiment, est à même de comprendre les enjeux de votre chantier, de vous orienter vers les bons professionnels, et de vous assister dans le montage du plan financier pertinent. Leur intervention peut être divisée en 4 parties distinctes :
- L’apport d’un conseil, en vue de définir vos besoins et l’étendue de vos travaux ;
- L’établissement d’un diagnostic, afin de fixer un but à atteindre, notamment en termes de performance énergétique, et de définir les étapes de travaux permettant d’y parvenir ;
- L’aide au financement, pour établir votre budget et solliciter toutes les aides et subventions disponibles ;
- La mise en relation avec des entreprises locales, compétentes et de confiance.
Dans la mesure où elle ne coûte rien, voici une assistance vers laquelle le bon sens vous conduira certainement !
3 - Obtenir les aides financières existantes et boucler son financement
Les devis sont sur votre bureau, mais le montant global des travaux vous effraie quelque peu. C’est logique : une rénovation coûte cher ! Heureusement, comme vous avez inclus dans votre projet une préoccupation énergétique et environnementale, de nombreux organismes sont prêts à vous apporter un soutien financier.
En la matière, vous pourrez compter sur des subventions destinées à réduire le montant de la facture à régler :
- Ma Prime Rénov’, qui remplace depuis 2020 l’ensemble des dispositifs publics d’aide à la rénovation. Elle est accessible à tout propriétaire souhaitant réaliser des travaux de rénovation énergétique dans son logement occupé à titre de résidence principale. L’aide est destinée aux logements achevés depuis plus de 15 ans, pour lesquels des travaux de rénovation énergétique sont confiés à une entreprise labellisée RGE. La demande peut être réalisée directement en ligne, en suivant les démarches sur la plateforme gouvernementale dédiée.
- Les Certificats d’Économie d’Énergie (CEE), qui résultent d’une obligation incombant aux entreprises fournisseurs d’énergie de participer au financement de la rénovation énergétique des logements français. Vous pourrez ainsi prendre contact avec eux pour obtenir une prime réduisant le reste à charge de la facture de l’artisan intervenant. Il pourra s’agir de travaux d’isolation, de chauffage ou ayant pour but d’introduire dans le logement un mode d’énergie renouvelable. Une aide complémentaire « coup de pouce » peut également être allouée aux ménages disposant des revenus les plus faibles. Une entreprise labellisée RGE doit impérativement intervenir, et la demande doit nécessairement être adressée avant la signature du devis.
- Le programme Action Cœur de Ville, susceptible d’accorder une subvention pour une acquisition, une amélioration ou la réhabilitation de logements roannais ou montbrisonnais. Pour en bénéficier, le demandeur doit se rapprocher d’Action Logement pour établir son dossier.
Réduire la facture ne suffit pas toujours à atteindre la sérénité, et d’autres possibilités sont offertes, pour faciliter le financement des travaux et l’étaler dans le temps :
- Action Cœur de Ville à nouveau, peut accorder un prêt pour la réalisation de travaux de rénovation.
- L’éco-prêt à taux zéro, accessible pour tous travaux d’amélioration de la performance énergétique d’un logement, sans conditions de ressources. Le logement doit avoir plus de 2 ans et les travaux sont à réaliser dans les 3 années suivant l’octroi du prêt.
- Le prêt travaux à taux réduit, pour financer un montant maximal de 10 000 €, au taux préférentiel de 1%, servant à réaliser des travaux d’économie d’énergie au sein d’une résidence principale. Il est nécessaire d’être salarié d’une entreprise privée non agricole. Les travaux doivent viser au moins une action d’amélioration de la performance énergétique du logement, d’isolation ou d’installation d’un système de chauffage notamment.
- La TVA à taux réduit enfin, qui sera directement appliquée sur leurs factures par les artisans auxquels vous ferez appel.
Une nouvelle fois, faites de préférence appel aux conseillers du dispositif Rénov’actions42 afin d’être certain de ne passer à côté d’aucun financement extérieur.
4 - Réaliser et suivre les travaux
Voici venu le temps de mettre la main à la pâte, ou de suivre attentivement les prestataires qui vont effectuer vos travaux. Plusieurs possibilités – et responsabilités – s’offrent à vous, en fonction de vos choix initiaux.
Si vous avez opté pour une réalisation personnelle de vos travaux, totale ou partielle, vous êtes seul maître du résultat obtenu pour tout ou partie de votre chantier. Ce cas de figure n’est à envisager que si vous disposez de réelles compétences pour le travail visé et son imbrication dans la rénovation globale, car les risques sont importants : un élément mal réalisé pourra nuire gravement à l’ensemble de votre rénovation, en impactant d’autres travaux ultérieurs.
Pour certaines parties, l’aspect sécuritaire devra en outre être assuré en plus du rendu esthétique, mais vous pouvez très bien, pour cela, faire appel à un professionnel en vue de faire contrôler votre installation, notamment s’il s’agit d’électricité ou de plomberie.
Pour les artisans et entreprises que vous aurez missionnés, un défi vous attend : parvenir à coordonner les différents corps d’état, afin qu’ils réalisent leur partie des travaux correctement et dans les délais impartis. L’enjeu est également primordial : en cas de retard, l’entreprise suivante pourra être empêchée d’agir, et son planning ne lui permettra peut-être pas de différer les travaux, qui ne pourront alors tout bonnement pas être réalisés. Également, il vous faudra repérer les éventuelles malfaçons lors de la livraison du travail et sans un œil expert, vous pourriez passer à côté de l’essentiel. Heureusement, vous disposerez généralement d’une période de garantie confortable, si ce n’est décennale.
Enfin, vous pouvez faire le choix de vous adjoindre les services d’un assistant à maitrise d’ouvrage, apte à coordonner les corps d’état, à surveiller la bonne marche des travaux et à détecter tout défaut à votre place. Il pourra s’agir d’un architecte ou d’un ingénieur travaux, auquel vous pourrez faire appel pour des missions d’ampleurs diverses.
Le professionnel peut ainsi vous suivre de A à Z, afin de vous aider à projeter les travaux nécessaires, travailler votre budget et intervenir pour trouver les entreprises de bâtiment qui proposeront les prestations attendues au meilleur prix, puis suivre les travaux jusqu’à leur parfait achèvement.
Vous pouvez également décider de faire appel à de tels services pour une partie en particulier des travaux, ou simplement pour coordonner les intervenants, etc.
Si les prestations proposées sont à la carte et leur coût à définir par un devis précis, sachez qu’il vous faudra compter, pour une assistance complète, un budget compris entre 6 et 10% du montant total des travaux.
5 - Vérifier les consommations après travaux
Une fois le chantier terminé, voici venu le temps de vérifier un point essentiel : que les promesses de la rénovation énergétique se vérifient empiriquement. Un suivi des factures d’énergie sur une année complète est donc de mise, pour mesurer les économies effectivement réalisées. Si le logement a été acquis juste avant les travaux, il est possible d’en mesurer l’impact grâce aux factures transmises par l’ancien propriétaire, le cas échéant.
Il reste également possible de procéder à un nouveau diagnostic de performance énergétique qui, s’il a un coût, permettra de certifier la progression de la maison dans ce classement : un indispensable procurant en outre un complément de valeur au bien immobilier.
Rénover une habitation demande des compétences d’ouvrier du bâtiment, mais également de gestionnaire. Pour une complète réussite, assurez-vous de disposer dans votre équipe de tous les atouts pour prévoir, planifier, mesurer et suivre la rénovation.
Pour terminer, sachez qu’une rénovation globale revient généralement moins cher qu’une rénovation scindées en plusieurs interventions sur plusieurs années : les premières réalisations pourront avoir vieilli, ou les normes évolué, lors des tranches suivantes de travaux, et quand elles ne seront pas à reprendre complètement car incompatibles avec la suite du programme des travaux, comme nous l’évoquions précédemment.
Une fois encore, vous trouverez un conseil avisé auprès des conseillers de Rénov’actions42 !